Les paysages urbains modernes intègrent de plus en plus des toitures terrasses, accessibles ou non, utilisées ou pas en espaces de vie. Leur particularité est d'être plates. Leur revêtement et leur étanchéité doivent être conçus et choisis avec soin.
Ce guide complet sur la toiture terrasse vous explique tout : composition technique et schéma en coupe, étanchéité et normes DTU, isolation thermique, types de toiture terrasse (accessible, inaccessible, végétalisée, bac acier, béton), prix au m², réglementation, permis de construire et entretien obligatoire.

Qu'est-ce qu'une toiture terrasse ?
Le toit terrasse, ou toiture terrasse, est une toiture plate installée sur un élément porteur. Ce dernier peut être une dalle béton, un bac acier sur ossature bois, ou une charpente bois. Les maisons contemporaines en sont souvent pourvues.
Une toiture vraiment plate ?
Il faut préciser que le toit terrasse est plat à l'œil nu, mais il possède toujours une légère pente. Cette pente varie entre 1% minimum (pour les toitures inaccessibles) et 5% maximum. Elle permet l'évacuation des eaux de pluie vers les descentes EP (évacuation des eaux pluviales) et évite la stagnation d'eau.
Quelle pente pour une toiture terrasse ? Une toiture terrasse n'est jamais totalement plate. La pente minimale est de 1% (soit 1 cm par mètre) pour les toitures inaccessibles, et de 2% pour les toitures accessibles, avec un maximum de 5% dans tous les cas. Cette pente permet l'évacuation naturelle des eaux pluviales et évite la stagnation.
Toiture accessible ou inaccessible ?
Un toit terrasse peut être accessible ou non.
Lorsqu'il n'est pas accessible, il est utile pour y installer le système de ventilation, notamment sur les logements collectifs. Les toitures inaccessibles relèvent du DTU 43.1 et sont plus simples à réaliser car elles ne nécessitent pas de finition élaborée ni de dispositifs de sécurité complexes.
Lorsque le toit terrasse est accessible, il est conçu pour être une surface habitable, c'est-à-dire piétonne, voire carrossable. Il est possible d'y installer un lieu de vie extérieur, un jardin, etc. Les toitures accessibles doivent respecter le DTU 43.4 et des normes de sécurité strictes, notamment un garde-corps de minimum 1,10 m de hauteur.
Peut-on marcher sur un toit terrasse inaccessible ? Non, une toiture inaccessible n'est pas conçue pour être piétinée régulièrement. Elle ne supporte que le poids nécessaire à l'entretien (100 kg/m²). Si vous souhaitez l'utiliser comme espace de vie, il faut faire une étude de structure, renforcer si nécessaire, installer un revêtement adapté et un garde-corps pour la transformer en toiture accessible.
Composition d'une toiture terrasse : le schéma technique
Avant de parler des différents types de toitures terrasses, il faut comprendre comment est composée une toiture terrasse. Voici les différentes couches qui la constituent, de bas en haut :
1. L'élément porteur
C'est la structure qui supporte l'ensemble de la toiture. Il peut s'agir de trois types de structures :
- Une dalle béton (15 à 20 cm) : c'est la solution la plus courante et la plus résistante. Elle convient particulièrement aux toitures accessibles avec forte fréquentation.
- Un bac acier sur ossature bois : plus léger et économique, ce système est adapté aux extensions, garages ou ateliers. Le bac acier nervuré sert de support porteur tandis que l'ossature en bois constitue la structure.
- Une charpente bois : solution plus rare, réservée à des projets spécifiques.
2. Le pare-vapeur
Le pare-vapeur est une membrane qui empêche la vapeur d'eau de l'intérieur du bâtiment de migrer vers l'isolant. Elle évite ainsi les problèmes de condensation qui pourraient dégrader les performances de l'isolation. Cette couche est obligatoire pour les bâtiments chauffés.
3. L'isolation thermique
Cette couche assure le confort thermique et les économies d'énergie. On utilise principalement quatre types d'isolants :
- Le polyuréthane (PUR/PIR) : avec un lambda (conductivité thermique) de 0,022 à 0,028 W/m.K, c'est le meilleur isolant en termes de performance. Il offre un excellent rapport performance/épaisseur.
- La laine de roche : matériau incombustible, elle offre une excellente résistance au feu et une bonne isolation acoustique. Sa résistance à la compression est très élevée, ce qui la rend idéale pour les toitures accessibles.
- Le polystyrène extrudé (XPS) : particulièrement résistant à l'humidité et à la compression, il est adapté aux toitures inversées.
- La laine de verre : solution économique avec de bonnes performances thermiques.
L'épaisseur varie selon les performances recherchées : minimum 16-20 cm pour respecter la RT 2012, et 20-25 cm pour la RT 2020/RE 2020.
Quelle épaisseur d'isolation pour toiture terrasse ? Anciennement dans la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012), l'isolation des toitures terrasses doit respecter une résistance thermique minimale R ≥ 4,5 m².K/W. Cela correspond à 12-14 cm de polyuréthane ou 16-18 cm de laine de roche. La RE 2020 vise des performances encore supérieures : R ≥ 6 à 8 m².K/W, soit 18 à 25 cm d'isolant selon le matériau.
4. La membrane d'étanchéité
C'est l'élément crucial qui protège le bâtiment de l'eau. Une défaillance de l'étanchéité peut entraîner des infiltrations, de l'humidité et des dégâts structurels importants. Plusieurs systèmes existent :
- Étanchéité bitumineuse (ou roofing) : le système le plus répandu en France, fiable et économique.
- Membrane EPDM : caoutchouc synthétique très résistant, avec une durée de vie de 40 à 50 ans.
- Membrane PVC : légère et disponible en différents coloris, avec une bonne réflexion solaire.
- Système d'étanchéité liquide (SEL) : résine liquide appliquée comme une peinture, idéale pour les formes complexes.
Nous détaillons ces systèmes plus loin dans ce guide.
5. Le revêtement de protection ou de finition
Il protège l'étanchéité et offre un aspect esthétique. Le choix dépend du type de toiture :
- Gravillons : solution économique pour les toitures inaccessibles. Les gravillons (5 à 8 cm) protègent la membrane contre les UV et lestent la couverture.
- Dalles sur plots, carrelage, bois : pour les toitures accessibles. Les dalles sur plots sont la solution technique privilégiée car elles protègent parfaitement l'étanchéité et sont démontables.
- Végétation : pour les toitures végétalisées, avec substrat et plantes adaptées.
Les éléments complémentaires importants :
Une toiture terrasse comporte également des éléments périphériques indispensables :
- L'acrotère : c'est un muret périphérique en béton ou maçonnerie qui borde la toiture. Il retient les gravillons ou le substrat et fait office de garde-corps de base. Sa hauteur minimum est de 15 cm selon le DTU 43.1.
- Le solin d'étanchéité : il s'agit du relevé de la membrane d'étanchéité sur l'acrotère (minimum 15 cm de hauteur) pour assurer une jonction parfaitement étanche entre la toiture et les éléments verticaux.
- La couvertine : c'est un élément de protection en zinc, aluminium ou acier qui recouvre le sommet de l'acrotère pour le protéger de l'eau.
- Les naissances EP : ce sont les points d'évacuation des eaux pluviales vers les descentes. Elles doivent être en nombre suffisant (1 pour 40 m² minimum) et protégées par des grilles.
- Le trop-plein : il s'agit d'une évacuation de secours positionnée plus haut que la naissance EP principale. Elle est obligatoire pour éviter la surcharge d'eau en cas d'obstruction.
- Le garde-corps : pour les toitures accessibles, c'est une protection obligatoire d'au moins 1,10 m de hauteur selon la norme NF P 01-012.
Types de toitures terrasses
On trouve plusieurs types de toits terrasses selon leur accessibilité et leur structure.
Toit terrasse accessible
Les toits terrasses accessibles offrent une multitude d'utilisations : espaces de vie, salons extérieurs, jardins urbains, potagers ou zones de loisirs. Ils doivent supporter des charges importantes (150 à 500 kg/m²) et respecter des normes de sécurité strictes avec un garde-corps d'au moins 1,10 m de hauteur.
Toit terrasse inaccessible
Les toits terrasses inaccessibles sont utilisés pour la rétention d'eau pluviale, l'isolation thermique et acoustique, ou comme support technique pour la ventilation et la climatisation. Ces toitures sont plus économiques car elles ne nécessitent pas de revêtement élaboré.
Toiture terrasse bac acier sur ossature bois
Le toit terrasse bac acier sur ossature bois est une solution économique et rapide, adaptée aux extensions de maison, garages ou ateliers. Le bac acier nervuré sert de support porteur sur une ossature en bois. Cette solution offre un bon rapport qualité-prix pour des surfaces de 20 à 50 m². L'étanchéité au niveau des fixations doit être parfaitement réalisée et un pare-vapeur est indispensable.
Toiture terrasse béton
Le toit terrasse béton est la solution la plus solide et durable. La dalle en béton armé (15 à 20 cm d'épaisseur) est privilégiée pour les toitures accessibles avec forte fréquentation, les toitures végétalisées intensives et les toitures devant supporter du mobilier lourd. Elle offre une résistance maximale et une durabilité exceptionnelle de plus de 50 ans.
Toiture terrasse gravillonnée
La toiture terrasse gravillonnée est un toit plat inaccessible dont la membrane d'étanchéité est protégée par une couche de gravillons roulés (5 à 8 cm). Les gravillons protègent contre les UV, lestent la couverture contre le vent et retiennent l'eau pluviale. Un contrôle annuel de la répartition est nécessaire.
Toiture terrasse végétalisée
La toiture végétalisée permet d'avoir un toit avec un revêtement vivant et écologique. On distingue deux types :
- Toiture végétalisée extensive : substrat léger (6 à 15 cm), végétaux rustiques (sedums, plantes grasses), poids 60-150 kg/m², entretien minimal 1-2 fois/an, non accessible.
- Toiture végétalisée intensive : substrat épais (20-40 cm), végétaux variés (arbustes, pelouse, potager), poids 300-800 kg/m², entretien régulier 4-6 fois/an, accessible et aménageable en jardin.
Les toitures végétalisées offrent isolation thermique et acoustique renforcée, régulation des eaux pluviales, biodiversité urbaine et rafraîchissement de l'air.

C’est un choix moderne, durable et intelligent qui transforme votre toiture en véritable asset.
Étanchéité toiture terrasse : les différents systèmes
L'étanchéité est le point le plus critique d'une toiture terrasse. Une défaillance peut entraîner infiltrations, moisissures et dégâts structurels. Les travaux d'étanchéité sont encadrés par des normes strictes : DTU 43.1 pour les toitures inaccessibles, DTU 43.4 pour les toitures avec bac acier ou bois.
L'étanchéité bitumineuse
L'étanchéité bitumineuse est le système le plus répandu en France. Le bitume se présente sous forme de rouleaux soudés par chauffage au chalumeau ou par auto-adhésion. On distingue le bitume monocouche (une membrane épaisse) et le bitume bicouche (deux couches pour plus de longévité).
- Avantages : fiabilité éprouvée, conforme DTU, prix compétitif (25-50 €/m²).
- Inconvénients : sensible aux UV sans protection, durée de vie 25-35 ans.
La membrane EPDM
L'EPDM est une membrane en caoutchouc synthétique très résistante. Elle résiste remarquablement aux UV et conditions extrêmes (-40°C à +120°C).
- Avantages : durée de vie 40-50 ans, résistance UV exceptionnelle, souplesse conservée, entretien minimal.
- Inconvénients : pose délicate aux joints, prix plus élevé (60-90 €/m²).
La membrane PVC
Le PVC se présente en rouleaux soudés par air chaud. Léger et disponible en coloris variés, il réfléchit les rayons du soleil (couleur blanche).
- Avantages : légèreté, réflexion solaire, bonne résistance chimique.
- Inconvénients : durée de vie 25-30 ans, peut perdre sa souplesse. Prix : 40-65 €/m².
Le système d'étanchéité liquide (SEL)
Le SEL consiste en l'application de résines liquides (acrylique ou polyuréthane) au rouleau ou pulvérisateur. En séchant, il forme un revêtement unifié sans joints.
- Avantages : étanchéité monolithique, idéal pour formes complexes, rénovation possible.
- .nconvénients : sensible aux conditions météo lors de l'application, durée de vie 15-25 ans. Prix : 40-70 €/m².

Isolation d'une toiture terrasse
L'isolation thermique est primordiale pour votre confort et vos économies d'énergie. Elle se fait toujours par l'extérieur. Il existe deux configurations : la toiture chaude et la toiture inversée.
La toiture chaude (standard)
Dans une toiture chaude, l'isolant est posé sous la membrane d'étanchéité. C'est la solution la plus courante et performante.
Les isolants principaux :
- Polyuréthane (PUR/PIR) : lambda 0,022-0,028 W/m.K, excellent rapport performance/épaisseur
- Laine de roche : lambda 0,035-0,040 W/m.K, incombustible, idéale pour toitures accessibles
- Polystyrène extrudé (XPS) : lambda 0,029-0,038 W/m.K, résistant à l'humidité
- Laine de verre : lambda 0,032-0,040 W/m.K, solution économique
La toiture inversée
Dans une toiture inversée, l'isolant (obligatoirement en XPS) est posé au-dessus de l'étanchéité, puis protégé par gravillons ou dalles. Cela protège mieux la membrane (durée de vie prolongée) et facilite les réparations, mais nécessite une épaisseur d'isolant supérieure de 20%.
Les 5 avantages du toit terrasse
Le toit terrasse gagne en popularité. Cette solution architecturale vous permet d'optimiser l'espace, de réaliser des économies d'énergie et de valoriser votre bien.
- Un espace de vie en plus : Transformez votre toit en terrasse, jardin ou espace détente. Vous profitez de toute la hauteur sous plafond sans perte d'espace. L'intimité est garantie en hauteur, avec une vue imprenable sur votre environnement. Le toit terrasse se prête à de nombreux usages : panneaux solaires, jardin suspendu, zone de loisirs (barbecue, salon, spa, pergola, mini-piscine), toiture végétalisée pour l'isolation thermique et acoustique.
- Économies d'énergie : Un toit terrasse bien isolé agit comme un bouclier thermique. L'isolation renforcée (polyuréthane, laine de roche) maintient une température stable. Les déperditions thermiques sont réduites grâce à l'isolation par l'extérieur : moins de chauffage en hiver, fraîcheur en été, factures allégées.
- Facilité d'entretien Intervenir sur une surface plane est plus sécurisé qu'un toit en pente. Les contrôles sont simples (2 fois/an). L'installation de panneaux solaires, VMC ou autres infrastructures est facilitée.
- Valorisation du bien : Le toit terrasse séduit les acheteurs, augmente la surface habitable sans emprise au sol, et constitue un investissement rentable grâce aux économies et à la valorisation.
- Bénéfice environnemental : Les surfaces végétalisées abaissent la température en ville, favorisent la biodiversité urbaine et améliorent la gestion des eaux pluviales en réduisant le ruissellement.
Les 3 inconvénients d'un toit terrasse
Il faut néanmoins avoir conscience des inconvénients pour les atténuer dès la conception.
1. L'étanchéité : le point critique
Le principal souci est l'étanchéité. Une surface plane doit évacuer les eaux efficacement. Une défaillance entraîne infiltrations, moisissures et dégâts structurels.
Comment limiter ce risque ?
- Respecter les DTU 43.1 ou 43.4
- Choisir un système adapté (bitume, EPDM, SEL)
- Prévoir naissances EP et trop-pleins (1 pour 40 m²)
- Créer une pente de 1-2%
- Réaliser des solins soignés
- Faire appel à une entreprise certifiée
- Prévoir 2 contrôles/an minimum
2. Le poids : contrainte structurelle
Le poids total peut atteindre 400 à 1200 kg/m² selon le type (élément porteur, isolation, étanchéité, protection, charges d'exploitation). Une étude de structure est obligatoire en cas de rénovation ou transformation. Des renforts peuvent être nécessaires.
3. La sécurité : équipements obligatoires
Des dispositifs de sécurité sont obligatoires :
- Toitures accessibles : garde-corps 1,10 m minimum, barreaux espacés de 11 cm max
- Toitures inaccessibles : ligne de vie pour maintenance
Coût : 100-300 €/ml pour garde-corps, 500-1500 € pour ligne de vie.
Revêtements de finition pour toiture terrasse
Lorsque l'isolation et l'étanchéité sont posées, un revêtement de finition protège l'étanchéité et offre un aspect esthétique.
- Bois : caillebotis, lames ou dalles
Le bois apporte une touche naturelle. Choisissez entre bois exotiques (ipé, teck, durée 20-30 ans) ou bois européens traités. Pose sur plots réglables. Entretien : huile tous les 1-2 ans. Prix : 40-150 €/m². - Matériaux composites
Mélange bois et résines synthétiques. Aspect bois sans entretien, résistance UV, pas d'échardes. Prix : 50-120 €/m². - Béton
Multiples finitions : sablé (antidérapant), imprimé (imitation pierre/bois), ciré (lisse et contemporain), désactivé (granulats apparents). Prix : 40-150 €/m². - Pierre naturelle
Aspect haut de gamme : ardoise, granit, travertin. Excellente durabilité, entretien minimal. Prix : 60-200 €/m². - Carrelage
Grande variété de styles. Choisir : résistance gel (P3/P4), antidérapant (R11/R12), épaisseur 20 mm pour plots. Prix : 30-120 €/m². - Gravillons
Protection économique pour toitures inaccessibles. Épaisseur 5-8 cm, calibre 15/30 mm. Protègent UV, lestent, retiennent l'eau. Contrôle annuel de répartition. Prix : 10-25 €/m². - Dalles sur plots
Solution privilégiée pour toitures accessibles. Plots réglables (3-50 cm) sans fixation traversante. Avantages : protection optimale, vide technique, démontabilité, nivellement parfait, drainage efficace. Prix : 50-180 €/m².
Combien coûte un toit terrasse au m² ?
Le prix d’un toit terrasse varie entre 190€ et 550€/m², tout compris. Ce tarif dépend du type de structure (béton, bois, végétalisé), de l’accessibilité (accessible ou non), de l’étanchéité, du revêtement choisi et de la complexité du chantier.
Pour un petit projet non accessible, le prix démarre autour de 85€/m², tandis qu’un toit terrasse accessible, isolé et végétalisé peut grimper jusqu’à 500€/m².
À retenir :
✔️ Projet simple non accessible : dès 85 à 200€/m²
✔️ Toit terrasse accessible classique : 390 à 550€/m²
✔️ Végétalisation complète : 300 à 500€/m²
✔️ Étanchéité (indispensable) : 150 à 250€/m²
✔️ Revêtement au choix : 50 à 350€/m², pose incluse
Réglementation et permis de construire
Les travaux de toiture terrasse sont encadrés par la réglementation.
Autorisations
- Permis de construire : obligatoire pour construction neuve ou création >20 m². Délai : 2-3 mois.
- Déclaration préalable : pour transformation d'une toiture existante. Délai : 1 mois.
- En copropriété : accord assemblée générale obligatoire, modification du règlement si nécessaire.
Vérifiez le PLU : certaines zones interdisent les toitures terrasses.
Normes de sécurité
- Toitures accessibles : garde-corps 1,10 m minimum, barreaux espacés 11 cm max, résistance 100 kg/m.
- Toitures inaccessibles : ligne de vie pour maintenance, conforme EN 795.
- Acrotère : hauteur minimum 15 cm, couronné d'une couvertine.
Normes DTU
- DTU 43.1 : toitures inaccessibles, porteur maçonnerie
- DTU 43.4 : toitures bois/bac acier
- DTU 20.12 : conception générale
Respect des DTU obligatoire pour garantie décennale et assurance.
Rappel : la réglementation évolue régulièrement. Il est donc recommandé de faire appel à un professionnel pour cette partie.
Étapes de construction d'un toit Terrasse
Un projet de toit terrasse suit plusieurs étapes clés.
- Évaluation et planification : Analyse de la structure existante et conception du projet.
- Installation des systèmes d'étanchéité et d'isolation : Pose des membranes et isolants.
- Aménagement des espaces : Pose des revêtements de sol, installation de mobilier et plantation de végétation.
- Finitions et contrôles
Un projet de toit terrasse ne s’improvise pas. Pour garantir un résultat esthétique, durable et conforme aux normes, plusieurs étapes sont indispensables.
Évaluation et planification
Tout commence par une étude de la faisabilité. Un professionnel va :
- vérifier la solidité de la structure existante (toiture ou dalle)
- s'assurer que le bâtiment peut supporter le poids supplémentaire (revêtement, mobilier, plantes, etc.)
- concevoir les plans d’aménagement en fonction de vos besoins : végétalisation, zone de repos, panneaux solaires, etc.
Cette étape peut inclure le dépôt d’une déclaration préalable de travaux ou d’un permis de construire, selon les cas.
Installation des systèmes d’étanchéité et d’isolation
Avant d’aménager quoi que ce soit, il faut protéger le bâtiment. Cela comprend :
- la pose de membranes d’étanchéité pour éviter toute infiltration d’eau
- l’ajout d’une couche isolante pour renforcer le confort thermique
- la création d’une légère pente pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie
Cette phase est cruciale pour garantir la durabilité du toit terrasse.
Aménagement des espaces
Une fois la base technique posée, place à l’aménagement ! Selon votre projet, cela peut inclure :
- la pose du revêtement de sol (dalles sur plots, bois, gravier, gazon synthétique…)
- l’installation de mobilier extérieur (salon, bains de soleil, pergola…)
- la végétalisation du toit, avec des plantes, un potager, ou même une pelouse
- la mise en place de systèmes d’éclairage ou d’arrosage automatique
Finitions et contrôles
Enfin, on procède aux derniers réglages :
- tests d’étanchéité pour s’assurer qu’aucune fuite ne menace le bâtiment
- contrôle de la sécurité (garde-corps, accès sécurisé, prises électriques aux normes)
- vérification de la conformité avec le plan d’origine ou les contraintes urbanistiques
Une fois toutes ces étapes validées, vous pouvez profiter pleinement de votre nouvel espace extérieur, tout en sachant que votre toit est sûr, bien isolé et durable.
Quel entretien pour un toit terrasse ?
Le toit terrasse est un espace extérieur à part entière. Et comme un jardin ou une terrasse classique, il a besoin d’un minimum d’entretien.
Voici les bons réflexes à adopter :
- nettoyer deux fois par an : enlever les feuilles, la poussière, la mousse… surtout après l’automne et l’hiver
- vérifier que l’eau s’évacue bien : les gouttières et grilles ne doivent pas être bouchées
- entretenir les plantes si votre toit est végétalisé : tailler, arroser, remplacer si besoin
- surveiller l’étanchéité : si vous repérez une tache d’humidité ou une fuite, contactez un professionnel pour un contrôle
Un entretien simple et régulier vous évitera de mauvaises surprises, et prolongera la durée de vie de votre toit terrasse.
Même si vous prenez soin de votre toit terrasse, il peut arriver que certaines parties s’abîment avec le temps. Ce n’est pas grave, mais mieux vaut réagir vite.
Par exemple :
- une dalle fissurée ou un bois abîmé doit être remplacé pour éviter tout accident
- une petite fuite peut être colmatée rapidement avant qu’elle ne s’aggrave
- les panneaux solaires, l’arrosage ou l’éclairage extérieur doivent être vérifiés de temps en temps pour s’assurer qu’ils fonctionnent bien
Un petit contrôle annuel par un professionnel est une bonne idée pour garder l’esprit tranquille et éviter des réparations plus coûteuses plus tard.
